Mode d’emploi des lubrifiants réfrigérants hydrosolubles

Comment traiter les lubrifiants réfrigérants hydrosolubles ?

1. Nettoyage du système
Avant chaque nouveau remplissage d'une machine travaillant avec une émulsion ou une solution, le système devrait impérativement être traité avec un nettoyant d’installation afin d'enlever les impuretés et les colonies de bactéries persistantes. Ainsi, environ 24 heures avant la vidange de l'émulsion ou de la solution usagée, il faudra ajouter un nettoyant d’installation. C'est seulement après avoir travaillé une journée avec ce mélange, que la vidange sera effectuée. Un rinçage à l’eau claire s’impose et ensuite le système pourra être rempli avec le nouveau lubrifiant réfrigérant.

2. Préparation du lubrifiant réfrigérant hydrosoluble
Pendant le stockage, les lubrifiants réfrigérants hydrosolubles doivent être protégés du gel. L'eau utilisée pour le mélange doit être de l’eau potable. De l'eau ayant une teneur en nitrate supérieure à 50 mg/l (vérification à effectuer avec une bandelette test) n'est pas adaptée pour le mélange avec les lubrifiants réfrigérants ou pour un ajout ultérieur, ce, en raison du risque de formation de nitrite. En aucun cas, il ne faut utiliser d'eau chaude ou bouillante pour effectuer le mélange, car il n'est alors pas possible d'obtenir une émulsion stable. La dureté de l'eau doit se situer entre 7,1° f et 44,5° f. Une eau trop dure doit tout d'abord être adoucie, une eau trop douce doit au contraire être durcie (adressezvous à notre laboratoire). L'émulsion doit être préparée à l'extérieur de la machine – il faut utiliser pour cela des récipients propres. Fondamentalement le concentré doit être mélangé à l'eau et jamais l'inverse! Des mélangeurs permettent une préparation de l'émulsion rapide et sans problèmes.

3. Contrôle et entretien des lubrifiants réfrigérants hydrosolubles
Lors de l'utilisation de lubrifiants réfrigérants hydrosolubles, il faut observer certains intervalles de contrôle : la concentration du lubrifiant réfrigérant doit être vérifiée quotidiennement à hebdomadairement à l'aide d'un réfractomètre portatif. A l’utilisation, les émulsions contenant des huiles minérales peuvent perdre de leur efficacité, ce qui entraîne une diminution de rendement et une moindre protection anti-corrosion. Durant la période d’utilisation, les solutions exempts d’huile minérale et les émulsions à dispersion fine contenant de l'huile minérale peuvent voir leur concentration augmenter, ce qui peut conduire à une forte émission de brouillard et à des problèmes d’agglutinations sur la machine. Les émulsions ne doivent jamais être mélangées à de l'eau pure, elles perdent alors leur stabilité. Dans tous les cas, il faut ajouter une émulsion très faiblement concentrée à l'émulsion utilisée. La valeur pH des lubrifiants réfrigérants peut être mesurée toutes les semaines au moyen de bâtonnets de mesure. La valeur doit être comprise entre 8,5 et 9,3. Pour les produits sans amines, cette valeur peut sans problèmes descendre jusqu’à 8,0. Une valeur inférieure à ce seuil amène un risque de corrosion, une valeur supérieure amène des risques d’irritation de la peau. Une baisse significative de la valeur du pH peut aussi être un indice de dissolution dû à une attaque microbienne. On peut également vérifier mensuellement la teneur en germes du lubrifiant réfrigérant, c'est-à-dire le nombre de bactéries, de champignons ou de levures. Cela peut se faire en interne dans le cadre de la méthode Dipslite ou par oelheld. Une attaque microbienne trop élevée ne mène pas seulement à la formation de mauvaises odeurs mais annule aussi les effets du produit ce qui a pour conséquence le dépôt de copeaux, une perte de filtration et de protection anticorrosive, le lubrifiant réfrigérant peut même être complètement décomposé. La raison d’un taux élevé en germe peut avoir pour cause un bain vétuste mais peut également bien souvent avoir pour origine un éventuel manque d’hygiène. Les conduites d’arrosage des centrales ne doivent pas servir à renvoi de déchets, leur fonction étant d’amener du produit propre dans la machine, les huiles étrangères flottant à la surface devraient être extraites au moyen d’un déshuileur.

4. Les Nitrosamines
Les nitrosamines sont des substances cancérigènes. Elles peuvent essentiellement se développer par la présence de liaisons nitrites dans les lubrifiants réfrigérants qui contiennent des amines secondaires. Ces liaisons nitrites se forment sous certaines conditions comme par exemple par l’introduction d’eaux nitritées ou nitratées, par des bactéries, par de l’oxyde d’azote provenant de l’air environnant (Moteur à combustion, activité de soudage etc …), mais aussi par le travail d’acier en forte teneur de nitrite ou par l’introduction de matériaux traités avec de l’anti-rouille contenant des nitrites. La TRGS 611 interdit l’emploi d’amines secondaires dans les lubrifiants réfrigérants. Comme ces composés peuvent également se former pendant le fonctionnement de la machine, la Caisse de Prévoyance des Accidents du Travail impose un contrôle hebdomadaire de teneur en nitrites des produits en cours d’utilisation. Si la valeur de 20 mg/l (ppm) de nitrite est dépassée et que le lubrifiant réfrigérant ne contient pas d’inhibiteurs contre la formation de nitrosamines, un échange partiel voir complet s’impose ou il faut procéder à la mesure de la concentration de NNitrosodiéthanolamine dans l’émulsion. Si la concentration de N- Nitrosodiéthanolamine du lubrifiant réfrigérant devait dépasser 0,0005 % (5ppm), le remplacement du bain serait nécessaire. Cela s’applique également lors du non- respect de la valeur limite de nitrite évoquée ci-dessus, ou lors de non application de la norme allemande TRGS 611 concernant les lubrifiants réfrigérants. La température dans le système de lubrifiants réfrigérants ne devrait pas dépasser 30°C, car au-delà de cette température, il a été observé une multiplication de formation de Nitrosamines. Une baisse du taux de pH sous environ 8 (lubrifiants réfrigérants sans amines environ 7,5) est également à éviter pour ces raisons.

Les concentrés solubles peuvent contenir les amines suivantes :

  • Les amines secondaires (par exemple Diéthanolamine, Morpholine) qui sont considérés comme étant légèrement nitrosiables et forment des NNitrosodiéthanolamines. Leur utilisation dans les lubrifiants réfrigérant est interdite par la TRGS 611.
  • Les amines primaires (par exemple Monoéthanolamine) sont également nitrosiables mais se délabrent directement en azote et alcool ne formant ainsi pas une Nitrosamine stable. Selon les connaissances actuelles, les amines primaires sont également en mesure d’arrêter la formation de Nitrosamines de par les amines secondaires.
  • Les amines tertiaires (par exemple les Triéthanolamines) sont nitrosiables mais ne forment également pas de Nitrosamines stables. Elles peuvent sous certaines conditions (Valeur pH < 7,5) être réduites à l’état d’amines secondaires.

Par l’utilisation de produits contenant des inhibiteurs conformément au TRGS 611 (4.4(3)) et / ou ne contenant pas d’amines, cela a pour effet de contrecarrer la composition de Nitrosamine et le lubrifiant réfrigérant peut à nouveau être utilisé même avec une concentration de nitrite au-delà de 20 ppm.

5. Abrasion des métaux – Ions métalliques
De fines particules se forment lors de l'usinage des métaux. En raison du milieu alcalin du lubrifiant réfrigérant, certaines parties se dissolvent sous forme ionique et ne peuvent ainsi plus être filtrées. Tout particulièrement lors du traitement des carbures, il peut alors y avoir des concentrations très élevées de produits allergènes tels que des sels de nickel ou de cobalt. En plus de contrôles réguliers de la teneur en métaux lourds, il y a également des produits spéciaux comme le concentré soluble AquaTec 3101 avec lesquels de tels sels de métaux lourds sont liés en limaille et peuvent ainsi être neutralisés.

6. Maladies de la peau
D'après une enquête de diverses caisses professionnelles, environ 95 % des maladies de peau apparues lors de contact avec les lubrifiants réfrigérants sont dues à une mauvaise manipulation, 5 % sont réellement liées au "destin". Il est fortement déconseillé de se laver les mains dans l'émulsion ou la solution, car des particules minuscules de métal, des grains d'abrasion provoquent alors des microcoupures dans lesquelles des impuretés, mais également des germes iront se loger. Le nettoyage des mains est extrêmement important. Le séchage et le soin de la peau lors de chaque pause et en fin de travail permettent de reconstituer l'enveloppe protectrice antiacide. Pour cela, vous trouverez également dans notre programme de vente des produits adaptés.

7. Traitement des déchets
L’élimination des solutions et émulsions usagées doit passer par un organisme de traitement de déchets agréés. L’alternative pour les émulsions est de les séparer avec une centrifugeuse adaptée au moyen d’acides ou par une ultrafiltration dans un compartiment destiné d’une part aux huiles minérales et d’autre part à l’eau. Les huiles minérales sont à éliminer conformément à la législation en vigueur.

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